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Thursday, March 08, 2007

 

Minorités en Turquie ?

FORUM DERSIM
Makale yazari: Pascale Faure Tarih, gün ve saat : 03. Mart 2007 12:07:52:
Minorités en Turquie ?
Samim AKGÖNÜL - Baskin Oran (Les minorités en Turquie: concepts, théorie, Lausanne, législation interne, jurisprudence, pratique, 2004 , Istambul)CEMOTI Chronique bibliographique 2004 , n°37, janvier-juin,
Le concept de minorité est une question trouble en Turquie : si les Turcs « de l'extérieur » (minorités turques des Balkans, du Proche Orient) font l'objet d'une attention plutôt parternaliste, par contre les minorités à l'intérieur de la nation turque sont très difficilement reconnus.
En référence, le livre de Baskin Oran a soulevé une polémique en 2004, de la part des médias et des dirigeants. Ce livre qui a d'abord été un rapport très officiel sur les minorités a en effet provoqué des incidents successifs lors de ses présentations publiques et sera finalement renié par le gouvernement ). L'ouvrage édité en turc, commenté en français par Samim AKGÖNÜL ( 2004) présente en annexe ces différentes étapes (articles, interviews) : son titre (en français Les minorités en Turquie) et ses 6 sous -titres suggèrent les différentes parties de l'ouvrage (concept, théorie, Lausanne, législation interne, jurisprudence, pratique)(2004, Akgönül, 1).
Dans son introduction, Baskin Oran rappelle la dimension historique du concept de minorité : selon le contexte politique et culturel, la question de la minorité est abordée de diverses façons. Les réponses sont donc tout aussi diverses et dépendent des interlocuteurs (les membres de la minorité, l'état..), la place de ces derniers dans l'espace nationale (leur degré de reconnaissance...); on voit que si le concept de minorité s'inscrit dans le champ politique et juridique, il est d'abord une question de perception, de conscience...(2004, Akgönül, 3).L'auteur montre ensuite qu'en Turquie, la question des minorités a des niveaux complexes de « perceptions ». Les minorités communément nommés par les habitants sont habituellement au nombre de trois : les Grecs, les Arméniens, les Juifs. Mais d'une part, les minorités du pays sont loin de se limiter à ces trois groupes, et de présenter des situations claires et homogènes. D'autre part, il y a une certaine confusion entre ce traité et la Convention d'échange de populations obligatoire signée en janvier 1923 entre la Grèce et la Turquie : cette convention va suspendre l'échange obligatoire (entre musulmans citoyens grecs vivant en Thrace et Grecs orthodoxes citoyens turcs vivant à Istanbul) selon un principe de réciprocité. Le traité de Lausanne sera ensuite signé en juillet 1923 : il accordera un certain nombre de droits aux minorités non musulmanes de Turquie, tout comme il accordera les mêmes droits à la minorité musulmane de Grèce (article 45). Le traité de Lausanne ne désigne ni les Grecs de Turquie, ni la Thrace occidentale où se trouve les musulmans de Grèce (2004, Akgönül, 3).Cette lecture détaillée du traité de Lausanne que fait Baskin Oran montre bien que dans aucun des articles, les Grecs, les Arméniens, ni les Juifs ne sont réellement nommés mais qu'il s'agit toujours de minorités « non musulmanes ». Ces droits ne peuvent donc être réservés qu'aux Grecs, Arméniens et Juifs d'Istambul mais doivent aussi concerner toutes les minorités présentes dans l'espace national ( Chaldéens, Arméniens grégoriens, Orthodoxes arabophones ...) De plus, l'auteur nous rappelle que si ces droits n'ont, de fait, concernés que ces trois groupes, ils n'ont par ailleurs pas été correctement appliqués .L'application de la réglementation engage par ailleurs des polémiques autour des concepts de « Turc » et de « Turquie »... En soulevant des questions identitaires au coeur de la nation, et en constestant la place de ces minorités (2004, Akgönül, 4);Selon l'auteur toujours, les réformes réalisées sont faites dans le but de l'intégration européenne ; elle vise trois libertés propres aux droits de l'homme contemporain : liberté de parler, d'apprendre et partager sa langue maternelle, liberté de conscience et de pratiquer sa religion...Enfin, Baskin Oran observe les pratiques en direction des minorités à partir des analyses précedentes : il souligne la force des grilles de perception formées pendant le processus de construction nationale, qui ont été ensuite consolidée par l'enseignement unitaire de l'histoire puis sclérosée par les médias ; il bouscule donc les croyances sur l'identité et la turcité , l'altérité...(2004, Akgönül, 5).
Si ce rapport a le défaut, selon Akgönül, d'observer les minorités de l'extérieur, à partir de la question du droit), et de ne proposer que peu de bibliographies, il ouvre néanmoins une porte, « une entrée » sur les minoroités de Turquie et met en perspective différentes pistes de travail, prouvant qu'une évolution intellectuelle, scientifique et théorique peut être en oeuvre...(2004, Akgönül, 6)

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